Dans sa série « The Invisible Empire », le photographe finlandais Juha Arvid Helminen montre l'influence des vêtements liés au statut sur l'identité et le comportement de l'individu, l'autorité et le pouvoir qui résultent des uniformes officiels de la société et comment ils modifient les relations humaines et effacent simplement les concepts de empathie et humanité. Ses personnages sombres cachent leurs actions derrière le masque de l'anonymat/invisibilité, suivant fanatiquement les règles d'une réalité qui a aveuglé leur jugement et leur conduite. Avec cette foi illusoire dans le « dogme », le « troupeau » marche sans pitié vers la destruction de tout ce qui se trouve en dehors de son empire corrompu et insatiable. En 2006, Juha Arvid Helminen a été témoin de ce qu'on appelle « l'émeute » de Smash ASEM et il a vu à quel point les jeunes policiers se sentaient à l'aise de faire le mal car ils se sentaient symboliquement responsabilisés dans leurs actions par leurs uniformes : « Les uniformes créent l'unité et à travers eux, nous pouvons séparer un soldat d'un civil. Mais parfois, nous nous cachons dedans lorsque nous faisons quelque chose de vraiment mauvais. Nous portons des vêtements décrits par la religion, la profession, les pensées politiques et la tradition pour communiquer et représenter l'autorité, notre appartenance et notre vision du monde. Souvent, cela cache notre véritable personnalité et crée des murs entre nous et entre les personnes que nous rencontrons. Les personnages de mes œuvres sont prisonniers de ces traditions et de ces murs que nous nous sommes créés.