A PROPOS
A PROPOS
Orphné
Achéron
Les Artistes
Assumer pareil pseudonyme n’est pas sans conséquence … Orphné Achéron … nymphe de l’obscur … épouse du fleuve Achéron qui charriait les âmes perdues dans un long cri de désespoir … échappée des Enfers pour s’incarner en une illustratrice médiumnique, qui trace ses songes à l’encre noire enluminée de dorures.
Femmes diaphanes statufiées dans l’armure des guerrières solaires égarées dans les limbes, prêtresses évanescentes parées du linceul noir des Parques, mortes vivantes renaissant de leur suaire auréolées par le martyre, sphinges tragiques pleurant les chevaliers foudroyés … chastes, érotiques, destructrices … maudites.
Les héroïnes d’Orphné Achéron ont tout de la Muse symboliste, … ou de la sylvidre mangaka. À leurs pieds, Anubis obéissants, chimères prêtes à l’attaque … sous leurs voiles, queues de dragon, chairs spectrales … des ombres … protectrices ou dévorantes, selon leur humeur … Circé au royaume des morts, Jeanne d’Arc traversant la Géhenne … toutes vouées à des amours impossibles.
Des lames de tarots, des fresques funéraires, des miniatures de livre d’heures … Un mélange d’icônes orthodoxes, de dessin à la Erté, Gustave Moreau illustrant les œuvres d’Aleister Crowley, Klimt figurant l’Eve Future … par delà l’Antiquité, une fascination pour les actrices du muet, les yeux hallucinés cernés de khôl tandis qu’elles sombrent dans l’overdose … les belles jouisseuses de Guido Crepax revisitant La Vénus à la Fourrure …
Le mystère est la clé de ces dessins au fort potentiel thaumaturgique, tracés pour évoquer les défunts avec l’élégance corrompue d’une prostituée de Babylone …
Et plus si affinités ...